Biographie

© Margaux Dory

Florian Mona à fait ses premières armes au sein du groupe Twirl Comics (pop punk) début des années 2000. Le groupe enchaîne plus de 300 dates dans toutes l’Europe, notamment dans le réseau skate et surf.

Florian Mona a sorti ensuite deux albums de pop française : Florian Mona (2009) et Les Héroïnes (2013). Entre 2009 et 2013, il s'est illustré dans plusieurs tournées européennes (France, Belgique, Suisse, Allemagne, Espagne...), et de nombreux festivals jusqu’au Canada (Les Transmusicales, les Francofolies, le Printemps de Bourges, FME, Les Embellies...). Il prépare actuellement la sortie de son troisième album. Il est également connu en tant que producteur dans les projets électro Ruben et Moodkint.

Auteur, compositeur, interprète, Florian Mona écrit des textes pour d'autres artistes français et anime de nombreuses "Classes chansons" en partenariat avec les Francofolies de la Rochelle. Il intervient en tant que coach scénique dans le cadre des dispositifs d'accompagnement artistique des Transmusicales.

Florian Mona à travaillé sur la création d’un ciné-concert dans le cadre du festival de cinéma Travelling 2021, sur le film de Takeshi Kitano : A Scene at the sea.

Il développe également de nombreuses compositions pour de la musique à l’image (bande-annonce, soundtrack de films…). Notamment en 2022 ou il habille en musique une série de podcasts réalisés par Arnaud Wassmer sur la thématique “La musique au cinéma”.

Il travaille actuellement sur la musique d’un livre disque

Florian Mona réalise également des visuels et dessine pour ses différents projets, musique, fanzines, stickers, tee shirts.

Ses dessins ont un style à mi-chemin entre la bande-dessinée et des dessins d'enfants dans une esthétique proche du tattoo ou encore du skate art.

Une exposition est prévue en 2023.

Fantômes | 3e album

Florian Mona prépare actuellement la sortie de son 3e album : Fantômes.

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Sur la pochette de son deuxième album, le visage de Florian Mona apparaissait plein cadre mais dissimulé derrière une vitre épaisse. On le devinait plus qu'on ne le voyait. Le songwriter se livrait à des variations élégantes et synthétiques autour de ses héroïnes, réelles ou imaginaires. Mais ce panthéon intime - témoin d'une fascination pour la littérature et le cinema - nous renseignait davantage sur ce qui l'avait nourri jusqu'alors que sur lui-même. Et comme la vitre devant le visage, ces icônes faisaient parfois office de paravent.

Avec ce nouvel LP, les traits ne sont plus pixelisés. Florian Mona avance désormais sabre au clair et se livre avec une sincérité aussi frontale qu'inédite. Métaphorique mais toujours limpide, son écriture se passe d’artifices et de toute joliesse pour dire l’amour déchu, les fantômes mais aussi et surtout le jour qui se montre enfin. Car même toutes plaies dehors, ces titres se laissent guider par les lueurs de l'aube et avancent « comme des vipères après la mue » (le ludique La Piscine).

La production, elle aussi, creuse jusqu’à l’os et parvient - avec une économie de moyens et d’effets - à atteindre l’émotion et la spontanéité des premiers jets. Disparition des guitares, frêles motifs de claviers (parfois proches du jeux vidéo), boîte à rythme décharnée et répétitive: voilà la colonne vertébrale d’un disque à l’épure revigorante. Un geste esthétique fort et minimal nourri de ses récents travaux au sein des projets électro Ruben et Moodkint, mais aussi d’inspirations nouvelles (le DIY décomplexé de London O’Connor ou les recherches envoutantes de Mount Kimbie notamment).

Pour arriver à cette respiration, à ce son aéré et faussement bricolé, il lui aura fallu faire un travail de sape, casser ses propres jouets et suicider une vingtaine de morceaux. En d'autres termes, jeter tout ce qui paraissait trop produit ou calculé et faire de l'accident un partenaire créatif. Un nouveau modus operandi qui, comme chez Judah Warsky ou Baxter Dury, se fout des imperfections et laisse toute sa place au hasard comme aux scories. Parfois sur le fil, sa voix - plutôt distanciée par le passé - accueille aujourd'hui les aspérités et gagne en fragilité et sincérité. Le chant est ainsi à l'avenant du propos : brut, parfois malmené mais terriblement humain.

Près de dix ans après ses premiers pas lo-fi, Florian Mona a réussi à désapprendre et à retrouver, avec ces morceaux intranquilles, une fraîcheur inattendue et stimulante.

Vincent Roux

© Guillaume Magré-Guilberteau

© Guillaume Magré-Guilberteau